LA NOUVELLE-ZÉLANDE AU MONDIAL ?

La championne du saucisson des terres australes pourra-t-elle participer au Mondial du Saucisson ?

 

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Hannah Miller est une jeune américaine de 39 ans qui a choisi la Nouvelle Zélande, « où la viande est reine » pour se consacrer à la charcuterie et, notamment, au saucisson affiné à la bière… que produit artisanalement son propre mari.

Au terme d’un parcours culinaire et gastronomique qui l’a conduite de Londres à New-York (dans le sillage du chef français Julien Shapiro), dans l’Antarctique, aux Bahamas et en Australie, elle fait un tabac à Auckland où elle est surnommée la « Lady Butcher d’Auckland ».

Elle propose, comme certains salaisonniers bretons, du saucisson d’agneau qu’elle assaisonne au romarin (son pays d’adoption inonde le marché mondial de viande d’agneau) mais, comme le souligne Clément Korenbaum, représentant l’Académie du Saucisson à Auckland, son saucisson pur porc mérite le détour.

Hannah connait tous ses fermiers qui élèvent des « large black Berkshire cross » en liberté et nourris de ce qu’ils trouvent dans la nature, mais aussi avec du pain sec, des restes de produits laitiers et des grains de houblons provenant de la brasserie familiale.
 Et ce sont sans doute les seuls nourrains à bénéficier…d’une plage privée !

Comme tous les producteurs de bons saucissons, en France et dans une quinzaine de pays, elle souhaite évidemment participer au prochain Mondial du Saucisson, mais il y a un hic : les barrières administratives, douanières, sanitaires, commerciales et politiques qui empêcheraient ses échantillons d’arriver en France avant le concours international de dégustation et labellisation des meilleurs saucissons du monde, qui décerne les Médaille Rabelais. (*)

Clément Korenbaum en Nouvelle Zélande et René-Louis Thomas (créateur du Mondial) en France ont uni leurs efforts et sensibilisent toutes les autorités susceptibles de faire avancer le dossier, mais ce n’est pas gagné !

*Message d’Hannah Miller : « Je suis enthousiaste, mais quelles sont les règles concernant l’envoi de mon saucisson de Nouvelle-Zélande en France pour qu’il soit jugé ? Ne sera-t-il pas arrêté par le gouvernement ? ».
Il y a bien un problème de douanes et d’autorités sanitaires qu’elle soulève, sachant que les iles océaniennes sont très strictes sur les produits agricoles et alimentaires qu’elles importent. Il faut suivre des procédures sévères pour expédier du saucisson en Australie ou en Nouvelle Zélande. C’est pour cela qu’elle s’inquiète du « trajet inverse ».

1° – 3°    Hannah Miller en son saloir des terres australes.  https://www.aladybutcher.co.nz 

4°     Hannah Miller sur un BBQ festival, toujours à la recherche de délicieux produits !

5°     En Nouvelle Zélande, Clément Korenbaum, ambassadeur de l’Académie du Saucisson basé à Auckland, avec la championne du saucisson austral.

 

 

Will the New Zealander sausage champion be able to take part in the Mondial du Saucisson?

Hannah Miller is a 39-year-old American who chose New Zealand, “where meat is king”, to devote herself to charcuterie and, in particular, beer-aged sausages… produced by her own husband.

After a culinary and gastronomic journey that took her from London to New York (following in the footsteps of French chef Julien Shapiro), Antarctica, the Bahamas and Australia, she made a big splash in Auckland, where she was nicknamed “Auckland’s Lady Butcher”.

Like some Breton salami makers, she offers lamb sausages seasoned with rosemary (her adopted country is flooding the world market with lamb meat), but as Clément Korenbaum, representing the Auckland Sausage Academy, points out, her pure pork sausages are well worth the detour.

Hannah knows all her farmers, who raise “large black Berkshire crosses” in the wild and feed them what they find in nature, but also with dry bread, leftover dairy products and hop grains from the family brewery. And they’re probably the only feeders to have…a private beach!

Like all producers of fine sausages, in France and in some fifteen other countries, she obviously wants to take part in the next Mondial du Saucisson, but there’s a catch: administrative, customs, sanitary, commercial and political barriers that would prevent her samples from arriving in France before the international tasting and labeling competition for the world’s best sausages, which awards the Rabelais Medal. (*)

Clément Korenbaum in New Zealand and René-Louis Thomas (creator of the Mondial) in France have joined forces to raise awareness among all the authorities likely to help move the issue forward, but it’s not over yet!

*Message from Hannah Miller: “I’m excited, but what are the rules about sending my sausage from New Zealand to France to be judged? Won’t it be stopped by the government?”.

There’s a problem with customs and health authorities that she raises, knowing that the Oceanic islands are very strict about the agricultural and food products they import. You have to follow strict procedures to ship sausages to Australia or New Zealand. This is why she is concerned about the “reverse journey”.